Unir nos forces pour la sauvegarde de la chèvre de race corse
L’élevage caprin est emblématique et patrimonial en Méditerranée.
Il est le fondement de l’identité pastorale de la Corse. Pourtant le constat est amer dans la profession. Selon nombre d’acteurs, au rythme où vont les choses, sans changement profond, dans 15 ans, il n’y aura plus de bergers caprins dans l’île et plus de chèvres corses.
Consciente de ces réalités, UMANI a pris l’initiative de réunir à plusieurs reprises, depuis plus d’un an déjà, tous les acteurs concernés afin de faire émerger des pistes de solutions.
Outre la pédagogie d’écoute et de concertation extrêmement précieuse pour des acteurs souvent isolés et démunis, cela a d’abord permis de préciser le constat :
• En 1990, il y avait dans l’île un cheptel de 150 000 chèvres. Il est de 30 000 aujourd’hui.
• En moyenne, tous les ans, 15 jeunes souhaitent s’installer et n’y parviennent pas pour de multiples raisons dont le manque de troupeaux à acheter. Paradoxalement la Corse importe chaque année 2 millions de litres de lait.
Aujourd’hui, la priorité est le maintien et la sauvegarde de la chèvre corse qui a le statut de « race menacée », ainsi que l’installation de bergers.
Pour faire face à cette réalité, il est impératif d’encourager une « pépinière » de chevrettes afin de pouvoir satisfaire les besoins des jeunes bergers et des aînés.
En phase d’élaboration, le projet « Caprette di Corsica » est porté par UMANI, les institutions et les acteurs de la filière. Une période de réflexion a été entamée pour comprendre quelles solutions concrètes pourraient être envisagées pour sauvegarder la chèvre de race corse.
UMANI a décidé d’acheter des jeunes chevrettes aux bergers chevriers installés en Corse. Le prix (130€) a été convenu avec les éleveurs. Une fois achetées, ces chèvres sont confiées à la pépinière d’Altiani.
Dans cet espace dédié où les chèvres sont élevées et soignées, l’afc-UMANI a missionné un vétérinaire afin de définir et d’optimiser un protocole sanitaire, assurant le suivi tout au long de l’année, en relation avec l’équipe. Sevrées, elles serviront à compléter des cheptels existants ou à fournir une partie des troupeaux à de jeunes agriculteurs en phase d’installation.
Une chose est certaine : nous avons déjà mis du baume au cœur des bergers et de leurs familles.
Contacts et renseignements
Association de défense et de promotion de l’oignon de Siscu / Oignon du Cap Corse
oignon.cap.corse@gmail.com